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Interview de Daniel Zanin par Marie Milla : Marcher pour avancer vers soi-même!
- Written by Danilo ZANIN

Marcher pour avancer vers soi-même… Daniel Zanin, sophrologue et accompagnateur en montagne.
Débutants, confirmés, amoureux de la nature, personnes en burn-out… depuis 30 ans Daniel fait marcher les gens, leur enseigne l’art de marcher en conscience et leur permet de retrouver le chemin de leur âme. Cet amoureux de la nature et de l’instant présent nous livre ici sa passion pour la marche et des joyaux de pensées qui font du bien. Une merveilleuse rencontre, un précieux cadeau.Â
MMM. Daniel, comment es-tu devenu accompagnateur ?Â
DZ. A l’âge de 33 ans je suis allé au Népal pour une expédition, je n’y suis resté que dix jours, qui pourtant m’ont transformé et m’ont donné l’énergie de changer de vie. A l’époque je travaillais à la SNCF, c’est vous dire si le changement a été radical ! J’ai été touché par la spiritualité et la vérité qu’il y a ici, les gens t’acceptent comme tu es. Il s’est passé quelque chose de profond, puis je suis rentré et j’ai démissionné.
J’avais besoin d’être dans la nature, mon corps me disait va marcher ! Mon corps me parlait et mon âme a choisi pour moi.Â
MMM. Le changement est un sujet qui me touche profondément et intéresse particulièrement mes lecteurs. En quoi la marche consciente aide-t-elle à faire les bons choix pour sa vie?Â
DZ. Marcher, à condition de marcher en conscience, permet d’apprendre à lâcher prise et à piloter la trajectoire de sa vie en accord avec son âme, et non avec son mental. Donc de faire les bons choix. Sinon c’est le mental qui dirige, et cela a moins de chance d’être juste.
Les amérindiens pratiquent des marches de vision. Et ca peut se pratiquer facilement en trek : tu as une question, tu te centres, tu poses la question, tu marches et tu attends tous les signes qui vont te donner la réponse, tu la laisses arriver, comme une évidence.
Dans la vie de tous les jours cela peut arriver aussi, tu te poses une question et la réponse est écrite sur le camion qui est devant toi.
Le principe est simple, lâcher le mental pour écouter son âme. Quand tu mets de l’importance à quelque chose, avec le mental, tu as une force contraire qui vient systématiquement contrarier ton projet. Tu entres dans le combat. Et tu ne trouves pas la réponse, ou pas la bonne. Cette force contraire, c’est la même que celle que tu trouves quand tu marches sur la Terre. Si tu marches avec trop de force, tu te fais mal, car la Terre, tu lui donnes un coup, elle te le rend tout de suite. C’est pour ça que je conseille de marcher avec tendresse, comme avec les gens que tu aimes.
D’une manière générale, quand on met trop d’importance dans les choses, avec le mental, ça marche pas. Pour faire baisser l’importance il est aussi très bon d’avoir un plan B. Si tu as un plan B tu fais baisser l’importance du plan A. Et donc diminuer la force contraire qui s’applique sur ton plan de premier choix.Â
MMM. C’est incroyablement vrai tout ce que tu dis. Depuis que j’ai décidé de driver ma vie avec mon âme, et dans la douceur, j’expérimente que tout vient à moi naturellement.Â
DZ. C’est vrai et c’est juste. Mais attention à l’erreur que tu pourrais commettre, qui serait d’imaginer que tu n’as pas le droit à ca. Parce le mental pourrait se réveiller et te dire t’as pas le droit que ça continue. C’est important d’accueillir les cadeaux de la vie, et de ne pas tomber ou retourner dans le « c’est pas normal ».
MMM. C’est quoi ton métier concrètement ?
Ce que je dis et que je ne suis pas : accompagnateur en montagne
Ce que je dis et que les gens comprennent : technicien ou ingénieur de la marche, le côté technique et le fait de mieux marcher
Ce que je ne dis pas mais que je suis : accompagnateur du souffle de l’âme.
Mais je ne mets pas ca sur ma carte de visite car sinon je passe pour un allumé !
Mon travail c’est pas d’apprendre aux gens le nom des fleurs ou le nom des montagnes et de leur remplir la tête, à notre époque on a déjà la tête farcie d’informations… Mon boulot c’est leur apprendre à marcher en conscience, sans effort, de toucher le bonheur de marcher, et de les aider à se retrouver, eux !
MMM. Alors ca veut dire quoi marcher en conscience ?Â
DZ.C’est l’art de l’attention. En commençant par prendre conscience de tous les moments d’inattention.
La plupart des gens sont au début dans l’incompétence inconsciente, c’est à dire qu’ils ne savent même pas qu’ils ne savent pas marcher.
Puis après ils expérimentent et se disent tiens aujourd’hui j’ai souffert. Là ils arrivent dans l’incompétence consciente.
Puis ils se disent tiens je pourrais apprendre à marcher et font un stage avec moi. Ils découvrent qu’il y a des clés, des techniques, ils les intègrent et basculent dans la compétence consciente.
Et puis il y a une autre étape, quand tu es bon marcheur tu as vite fait d’arriver dans la compétence inconsciente. Tu n’es pas présent à ce que tu fais… tu marches bien techniquement, mais sans conscience. Il faut retrouver la connexion à l’instant présent.
La grosse tendance du moment c’est la mindfulness, traduit par pleine conscience. Moi je préfère utiliser pleine présence.
MMM. Donc la marche permet de cultiver l’instant présent ?
DZ.Oui. La vie c’est dans le présent. C’est le seul moment qu’on puisse vivre d’ailleurs. Dans le passé ou dans le futur on ne vit pas. Etre dans le passé c’est être déprimé, être dans le futur, c’est être anxieux. On est malheureusement rarement dans la présence à l’instant, et c’est ça que j’apprends à mes marcheurs.
Dans l’instant présent il ne manque jamais rien. C’est la plénitude de l’instant présent. Dans l’instant présent il n’y a plus de soucis.
Je connais un moine tibétain qui dit, la méditation c’est un moyen habile pour être dans l’instant présent et être connecté à sa véritable nature. Ce mélange de CarpeDiem et connais-toi toi-même nous permet d’aimer à 100% tout ce qu’on vit.
MMM. Qu’est ce qui fait que la marche permet d’accéder à la connaissance de soi ?Â
DZ. Pour se connaître il faut s’extraire de soi, reconnaître tout ce qu’on n’est pas. En marchant on va rencontrer tout ca, tout ce qu’on n’est pas. Nous ne sommes pas nos pensées, nos sensations, nos émotions, ca change sans arrêt. Ce que nous sommes, c’est ce qu’il y a derrière, c’est la conscience de soi, qui regarde tout ca, c’est ça notre vraie nature. Et ca c’est immuable.
Je ne vais pas dans la marche pour inviter les gens à penser ou à créer des pensées. Au contraire, je cherche à favoriser l’apaisement du mental.
On apprend à créer un espace avec nos pensées. La pensée arrive mais on ne s’agrippe pas. Le but n’est pas de faire le vide, ce n’est pas possible, le but c’est de regarder les pensées, comme on regarde des enfants qui jouent dans la cour.
Il faut arrêter la lutte intérieure avec nos pensées. Plus on veut les arrêter, plus on en a. Or c’est impossible de les arrêter. Il faut juste apprendre à créer un espace pour se laisser remplir par l’univers à la place de nos pensées.Â
MMM. C’est quoi les endroits où tu préfères marcher ?
Â
DZ. je suis très en harmonie avec le désert, car tu peux choisir ton chemin. Et tu traces ton propre chemin. J’incite les gens à ne pas marcher à la queue-leu-leu la tête dans la fesse des autres. Et à cultiver un regard panoramique.
Chaque environnement a une énergie différente. La montagne c’est l’ouverture du cœur et le chemin vers la compassion. C’est un environnement idéal pour dépasser ses peurs. Les gens ont souvent peur de ne pas y arriver.
Le désert c’est la marche du choix de vie, les gens qui marchent dans le désert changent souvent quelque chose dans leur vie en rentrant.
L’Italie, j’adore, un environnement spirituel, c’est l’éveil de la foi.
Sur les îles, les personnes désenchantées, retrouvent souvent le côté luxuriant de la vie.
MMM. Quels conseils tu donnerais à un débutant ?Â
DZ.
Dans les bonnes conditions la marche est accessible à tout le monde. Comme dans tout art, il y a une technique. Quand tu maitrises la technique tu peux ensuite improviser. Ce que je partage c’est comme une technique de yoga, pas celui pour faire de belle posture, ou pour bien respirer, mais celui qui aide à obtenir la cessation du mouvement du mental. Une approche holistique et globale de la marche. Les gens souvent veulent marcher juste pour faire du bien à leur corps, mais la marche ce n’est pas que ça. C’est une approche globale, pas que physique, physiologique, ou mentale. La marche c’est un tout contrairement à la médecine occidentale qui coupe les gens en tranches.
Concrètement, voici ce que je leur conseillerai :
- écouter son corps, ses sensations, comme un artiste. Etre dans la douceur, et entrer en amitié avec soi-même. Arrêter cette guerre intérieure envers soi-même dont nous sommes souvent habitués avec cette société du no pain no gain
- croire en sa capacité et ne pas se sous-estimer, trop de gens se sous-estiment alors que dans les bonnes conditions la marche est accessible à tout le monde
- démarrer une journée doucement, à l’écoute de ses sensations, en synchronisant tout de suite le souffle sur les pas.
- partir avec des personnes de même niveau pour ne pas avoir à courir après les autres et finir par penser qu’on est nul
- vivre la marche comme une activité ludique, pas une compétition.
MMM. Tu emmènes des gens qui sont malades aussi ?
DZ. Oui j’ai eu des gens en burn-out qui sont venus, et des personnes avec un cancer, qui rentrent ressourcés et bien plus en forme qu’en arrivant. La marche c’est une forme de méditation et de médication. Tu es en détente, mais dans l’action, tu avances vers la santé… Tu es acteur de ta guérison, se soigner par la marche…
MMM. Tu peux nous parler de ton prochain livre ?
DZ. Je suis en pleine écriture, il sera publié en 2017. C’est évidemment sur la pleine conscience de la marche et l’art de marcher. En dire un maximum en 160 pages, un vrai challenge.
Par Marie Milla
http://www.mesmeilleuresmeditations.com
Daniel Zanin, explorateur de la marche
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Publié dans Actualité bien-être, Développement personnel, Thérapeutes et professionnels du bien-être
Tag(s) bien-être., bonheur, conscience, danse de la vie, méditation, professionnel du bien-être, spirituelle
2 réflexions sur “Interview de Daniel Zanin par Marie Milla : Marcher pour avancer vers soi-même!”
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« accompagnateur du souffle de l’âme » c’est magnifique. C’est en effet comme le yoga, si on cesse les fluctuations du mental et qu’on est unit à ce qui nous entoure, c’est tout bénéfice. Merci à Marie pour cette belle interview.
Bonjour Letizia,
ce que je partage est aussi une forme de Yoga de la marche et effectivement la définition du Yoga c’est la cessation des fluctuations du mental,même si dans les faits c’est plutôt de cesser de s’identifier aux pensées qui passent !Simplement les laisser passer ou alors les investiguer comme le propose Byron Katie c’est une forme radicale de questionnement dont déjà la première question nous remet dans le réel: est-ce que c’est vrai???
Bonne journée
Danilo