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Michèle Cros : herboriste de beauté
- Written by jim

Depuis 20 ans, reproduisant les gestes ancestraux des herboristes, cette femme secrète conçoit dans son laboratoire une gamme de soins uniques : les cosméto-fluides. Des produits naturels, extraits de végétaux cueillis à la main selon le cycle des saisons, qu'elle vend dans le monde entier. Un exploit à l'heure où l'industrie de la beauté dicte sa loi aux femmes. Interview.
Comment êtes-vous devenue artisan-herboriste de beauté ?
Il y a une vingtaine d'années, j'étais professeur de lettres et ça ne me convenait pas. J'étais en desaccord avec ce que j'espérais de la vie et ce que j'y trouvais au quotidien. Je cherchais quelque chose de différent, je voulais vivre une passion. Les fleurs sont apparues comme une évidence. Ma passion pour les plantes remonte à l'enfance. C'est dans me ssouvenirs de petite fille en Algérie. J'ai vécu jusqu'à l'adolescence à Annaba entre la montagne, la mer et les odeurs des épices de la cuisine... Les promenades dans les jardins de mes grands-mères, es heures passées allongée dans l'herbe à observer les fleurs qui poussen ou à marcher pieds nus dans la nature sous la pluie...
Forte de ces souvenirs, vous reprenez donc des études pour devenir herboriste ?
Oui, je plonge corps et âmes dans la phytologie, l'étude des plantes. J'accumule de nombreux stages au sein de l'association pour le Renouveau de l'Herboristerie, qui apprend le métier des plantes et des fleurs. La pharmacognosie me fascine particulièrement : une science appliquée dont l'intérêt majeur est d'être multidisciplinaire puisqu'elle étudie les plantes en définissant leur identité botanique, leur origine, leur mode de production et en analysant leur composition chimique et les propriétés de leurs principes actifs.
Quand avez-vous eu l'idée de monter votre entreprise et de vous lancer dans la fabrication de ces cosméto-fluides ?
Pendant mes études, je mettais au point des recettes, je testais sur ma peau des compositions de plantes, des mâcérats, des complexes d'huiles essentielles. Je les réservais pour mon usage personnel. Mais un jour, je me suis dit : pourquoi ne pas les faire partager aux femmes qui recherchent des produits de beauté entièrement naturels ? Mon idée était de rendre la peau belle avec une nourriture saine et bio, celle des plantes et des fleurs de jardin. J'ai donc monté ma "petite entreprise", en fait un atelier-laboratoire au milieu d'un petit jardin de curé, juste devant ma maison. Je me suis entourée de femmes et Les Douces Angevines sont nées un matin de 1994, sur les bords du Loir, dans un petit village près d'Angers. Une entreprise typique puisque presque personne, encore aujourd'hui, ne travaille comme nous le faisons.
Pourquoi êtes-vous restée une pionnière dans ce domaine ?
Parce que l'industrie cosmétique, à coup de marketing, a écrasé toute velléité de concevoir des produits 100% bio qui soient autre chose que des crèmes ou des laits ! Depuis un siècle, les femmes sont conditionnées à ces textures de crèmes, de laits, à certains parfums de synthèse. Résultat, certaines ne sont plus réceptives à un parfum naturel, d'huile essentielle par exemple. Elles sont tellement habituées à ces odeurs "chimiques" des cosmétiques classiques qu'elles se détournent d'une forme de vérité.
Mais l'industrie de la beauté fait, elle, aussi des produits biologiques, et de plus en plus...
Oui, mais la complexité des pourcentages n'incluant pas la proportion d'eau, un cosmétique dit "biologique" peut n'avoir que 10% d'ingrédients issus de l'agriculture biologique. Nos cosméto-fluides vont bien au-delà : ils contiennent minimum 95% et jusqu'à 100% de matières biologiques. Pour moi, ça change vraiment tout.
Autre différence avec les grands laboratoires, absolument rien n'est mécanisé chez vous ?
On cueille à la main des plantes, fleurs ou des feuilles selon les saisons. On les prépare à la main, on les fait macérer jusqu'à obtenir un produit fini cosmétique. La seule machine qui entre dans le processus est la balance éléctronique ! Elle permet de respecter les mesures et formules de mélange subtiles entre plantes que j'ai établies. Des formules définitives qu'il faut à chaque fois reproduire à l'identique. À part la balance, le façonnage et l'étiquetage des produits, tout le reste est fait à la main.
À vous voir vous promener dans votre jardin, on constate que vous avez une sorte de proximité instinctive avec les fleurs, est-ce le cas ?
Les fleurs me fascinent. Elles semblent si lointaines et sont en fait si proches de nous. Il suffit de comprendre leur langage : le parfum, qui est leur façon de communiquer avec nous. Lorsque je me promène dans le jardin le soir en été, je sens soudain des odeurs de fleurs qui m'interpellent. Je vais vers elles... et je discute avec ces fleurs. Mentalement, ou à haute voix. Comme un chamane avec les esprits. Les plantes sont le lien avec un monde auquel nous n'avons plus accès mais qui est là, autour de nous. Lorsqu'on est face à un tronc, des branches, des feuilles qui frémissent dans le vent. On sent une présence, une force.
Qu'est ce que l'aventure des Douces Angevines vous a apporté ?
Je me suis prouvée que je pouvais m'extraire seule d'une vie professionnelle, assurée mais destructrice, pour aller vers la passion, risquée mais gratifiante ! J'ai trouvé ma liberté hors des sentiers battus.
Les femmes qui veulent monter leur entreprise, que leur dites-vous ?
Si elles cherchent à réussir, il faudra qu'elles y mettent de la masculinité : être pugnace, ne rien lâcher du tout. Mais il faudra qu'elles n'oublient pas d'être douces, tendres, bienveillantes, qualités féminines qui nous rendent heureuses si nous les développons et malheureuses si on s'en éloigne.
Comment vivez-vous cette crise économique qui bouscule tout ?
Comme tout le monde, c'est dur. Plus qu'économique, il y a une grande crise morale. Tout devient alambiqué, rien ne s'obtient plus simplement. Vouloir bien faire ne suffit plus. On perd ses repères. À mon niveau, la difficulté est de maintenir de l'exigence de qualité, d'entretenir la flamme, le désir de faire. Cela reste une lutte de maintenir sa place dans le monde très convoité des cosmétiques bios. En même temps, la crise nous remet, moi comme tout le monde, en question. Elle nous force à ouvrir les yeux sur l'essentiel : profiter de ce que l'on a, croire en l'avenir, ne jamais renoncer et vivre. Vivre.
Source : Bonheur(s) magazine

Publié dans Bien-être et médecine douce
Tag(s) beauté, cosmétiques, herboriste, Michèle Cros
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